Autres logiciels Libres
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Voici quelques autres logiciels libres dignes d'intérêt qui ne sont pas (ou plus) inclus dans la dotation de base d'Ubuntu...
- soit parce que celle-ci contenait déjà un logiciel équivalent (LODraw et Inkscape, PiTiVi et Cinelerra) ;
- soit parce qu'ils ont été jugés trop spécialisés (Blender) ;
- soit par manque de place (une distribution TeX complète aurait empêché Ubuntu de tenir sur un seul CD).
Si vous avez activé l'extension apturl, vous pourrrez installer ces programmes en cliquant simplement sur le lien proposé.
Bureautique
TeX et LyXOn
ne présente plus TeX, le standard de l'édition scientifique, auquel LyX
fournit une interface moderne, efficace et abordable même pour les
débutants. Nous leurs avons déjà consacré quelques pages bien méritées :
Ce
logiciel de PAO peut être vu comme une contrepartie Libre de MS
Publisher, mais il est plus ambitieux. Scribus propose certes des
modèles de documents prédéfinis, mais vous encourage à créer les
vôtres. Il vous laisse le contrôle total de la mise en page grâce à des
"blocs" mis en place avec précision. Il et sait
gérer les couleurs de manière vraiment complète et professionnelle
(CMJN, calibration ICC).
Scribus inclut des fonctions graphiques dignes d'un logiciel de dessin
vectoriel
(courbes de Bézier...) et pour ce qu'il ne sait pas faire, se reposer
sur un éditeur graphique externe (GIMP, par défaut). Enfin, Scribus
supporte l'export direct en EPS, PDF (avec repères d'impression), et
permet la mise en place de scripts. Notons que l'interface de Scribus
se conforme plutôt au look and feel de l'environnement KDE.
Alternative : Passepartout
Grisbi est le logiciel
financier par excellence de l'environnement Gnome. Développé par une équipe française, il est bien plus
simple et intuitif que son grand concurrent Gnucash, davantage tourné vers la
comptabilité professionnelle. Son interface est organisée en onglets : page d'accueil
(avec le récapitulatif des données financières), tiers, catégories, ...
Il est multi-comptes, multi-utilisateurs et multi-devises. Il dispose
d'une auto-complétion des opérations et d'un échéancier permettant de
régler finement la périodicité. Son format de fichier (ouvert) lui est
propre, mais il sait importer et exporter dans les formats standard QIF
et OFX.
Alternatives : Gnucash, KMyMoney (KDE), Equonomize
Depuis la version 8.10 "Intrepid Ibex", cette "imprimante
PDF" ne fait plus partie de l'installation par défaut. La
commande d'impression est devenue suffisamment souple pour jouer le
même rôle. Il suffit, après avoir demandé l'impression, de choisir
l'option "dans un fichier", et de spécifier le format PDF. Comme on le
voit, les formats Postscript et SVG sont aussi proposés :
Maintenant, abondance de biens ne nuit pas. Pour une impression PDF directe et rapide, installez cups-pdf et vous verrez s'ajouter à la liste de vos imprimantes un élément
supplémentaire "PDF". Choisissez simplement cette "imprimante" dans
n'importe quel programme pour obtenir une version PDF du fichier en
cours. Le résultat se retrouve dans le sous-dossier /PDF de votre /home.
Voici un éditeur de documents PDF. Il ne vise pas à la production de fichiers PDF from scratch
: pour cela, on préférera l'export à partir de l'application appropriée
(LibreOffice...). Son but est plutôt de permettre le remplissage des
formulaires, ou d'apporter de légères modifications à un document
existant -- à condition bien sûr que celui-ci ne soit pas verrouillé.
L'interface nécessite une certaine prise en main, mais passé ce stade,
le logiciel fait ce qu'on lui demande. Léger, il n'encombrera pas votre
système. On peut faire à propos de l'interface la même remarque que pour Scribus. Enfin francisé depuis la version 0.4.

Graphisme
GIMP (GNU Image Manipulation Program) est le programme de dessin bitmap
vedette
sous Linux. GIMP n'est plus installé par défaut depuis Ubuntu 10.04
Lucid Lynx (plus de place sur le CD...) Nul doute qu'une de vos
premières priorités sera de réparer cette omission !
Avec la version 2.6 est apparue une nouvelle interface plus
"concentrée" apte à satisfaire les habitués comme les novices. Parmi
les nouveautés marquantes, notons un outil de capture d'écran
perfectionné, un outil "texte" semi-vectoriel [1], des outils de
sélection évolués, un outil de dessin dynamique (qui émule une tablette
sensible à la pression [2]) avec mémorisation des réglages. Ajoutons qu'il
utilise la bibliothèque graphique "GEGL" qui lui donne le support des
couleurs haute résolution, et qu'il est compatible avec les plugins
Photoshop.
Inkscape
annonce modestement la version 0.48, tout en étant plus abouti que bien
des programmes commerciaux qui ont dépassé la version 10 [3].
Il est à l'origine du format de dessin vectoriel SVG [4]. Basé sur
le standard XML, ce format produit des fichiers très légers. Accepté
par d'autres logiciels, il est en passe de devenir le standard du
Libre. Dans Inkscape, l'interface reste intuitive malgré sa puissance.
On accède très facilement aux fenêtres des propriétés des objets
graphiques sans qu'elles ne deviennent gênantes. Il est
particulièrement simple de (dé)grouper différents objets ou de les
aligner par rapport à la page ou la sélection. Inkscape supporte les
tablettes graphiques sensibles à la pression [5], et dispose
d'ailleurs d'un outil "calligraphie" particulièrement réussi.
Alternatives : XaraLX (alias Xara Xtreme), Skencil, Karbon14 (KDE)
Faut-il vraiment présenter ce logiciel d'animation et de création
d'images en 3D ? Il s'est déjà fait un nom, même auprès de ceux qui ne
sont pas des tenants du Libre. Il compte à son actif la réalisation de
plusieurs jeux vidéo. Son moteur d'animation étant déjà d'un niveau
convaincant, ses améliorations récentes ont porté sur des points de
détail. Dans le souci d'un plus grand réalisme, il est possible
maintenant de spécifier des ombres colorées, et l'arrière-plan évolue
en fonction de l'éclairage et de l'atmosphère.

Internet
Le
gestionnaire de fichiers de l'environnement Gnome (Nautilus) sait gérer
les connections FTP. Néanmoins, pour les transferts importants et
réguliers (publication Web, accès serveur), rien ne vaut un client FTP
dédié. Filezilla a tout pour emporter les suffrages : connexion rapide
(ponctuelle) ou gestionnaire de sites, qui sépare les fonctions de base
des fonctions avancées, interface complète mais claire avec une vue
quadruple (arborescence / contenu - local / distant, avec parcours synchronisé des dossiers), messages de suivi
de la connexion et file d'attente des transferts. Ajoutons que
Filezilla est d'une robustesse à toute épreuve.
Alternative : gFTP
Peut-être connaissez-vous KompoZer sous le nom de NVU, qui lui a servi
de base (le développement de NVU est arrêté) [7]. KompoZer se comparerait
avantageusement à MS Frontpage, mais il n'encombrera ni votre disque ni
votre site d'une pléthore de fichiers superflus. KompoZer n'est pas non
plus une usine à gaz comme Dreamweaver : son interface est sobre, avec
l'affichage (ou non) des balises HTML, du code source, et un mode
d'aperçu. KompoZer est entièrement francisable par le biais de packs
et propose une correction orthographique (dans la langue de
l'interface). KompoZer peut publier directement vos pages (y compris
les images), et vous aider à créer vos feuilles de style CSS grâce à un
assistant.
Alternatives : Seamonkey Composer, Amaya, Bluefish.

Multimédia
Audacity, c'est l'éditeur audio par excellence sous Gnome.
Audacity peut (presque) tout faire : gérer l'enregistrement direct,
convertir des enregistrements analogiques, éditer des fichiers aux
formats OGG Vorbis, MP3, WAV etc. Avec Audacity, on dispose d'un grand
nombre de fonctions largement automatisées : suppression des "blancs"
dans les enregistrements, des "clics" statiques. Parmi les fonctions
plus évoluées, on trouvera la modification de la hauteur et du tempo indépendamment, le mixage multi-pistes (jusqu'à 16)... La liste est trop longue pour être donnée ici, on se reportera au site du logiciel.
Alternatives : Ardour, Kwave (KDE)
Ubuntu
dispose de son propre lecteur vidéo (Totem), mais beaucoup lui
préféreront VLC. Ce lecteur polyvalent a été développé notamment par
les élèves de l'École Centrale. Il a la particularité de ne nécessiter
aucun codec externe
(ils sont
tous incorporés). Ceci lui confère son caractère "tout-terrain",
d'autant qu'il ne se limite pas aux DVD : il sait lire également les CD
audio (bien sûr), mais aussi les Webradios, les flux vidéo (type
YouTube), ... Il dispose enfin d'un mode serveur, permettant de
diffuser de la vidéo sur un réseau
local.
Alternatives : Totem, Mplayer, Kaffeine(KDE)
Cinelerra est un peu l'équivalent vidéo d'Audacity. C'est un logiciel de d'édition et de
montage vidéo récent, dont le développement est rapide et prometteur.
Son interface, complète, est subdivisée en quatre sections principales
: opérations de montage / visionnage des sources / aperçu du montage en
cours / effets (transitions...). Très "pro", il ne fait aucune
concession à la facilité d'utilisation, sur la puissance et les
fonctionnalités. De plus, votre PC a intérêt à "assurer". Vous êtes
prévenu(e) !
L'installation de Cinelerra nécessite la modification des dépôts ; elle est décrite ici.
Alternatives : Kino, KDEnlive (KDE)
Ce programme n'est plus dans la dotation de base Ubuntu, encore pour
des questions de manque de place sur le CD. Tout simple avec son
interface
dépouillée, il vous permet de "ripper" vos CD audio (et aussi bien sûr
de
les écouter). La sortie sera possible dans les formats WAV et FLAC
(Libre, compression sans perte), MP3 (non-libre, via l'installation du
paquet ubuntu-restricted-extras). Mais
notre préférence va au format Libre OGG-Vorbis (compression avec perte), très supérieur au MP3 (grâce au débit variable)
[8]. Sound Juicer permet bien sûr de se connecter aux bases de
données CDDB pour récupérer les informations sur les disques.
Alternatives : Grip, Xcfa

Éducation
Ne
manquez pas cette carte du ciel très impressionnante par son
professionnalisme, ses fonctionnalités et la qualité de sa réalisation.
La navigation y est très facile à la souris comme au clavier. On
dispose d'un contrôle précis des paramètres de lieu et de temps.
Celui-ci peut d'ailleurs varier en accéléré (réglable) : l'intérêt
n'est pas qu'esthétique ; cela permet de visualiser certains phénomènes.
Les options d'affichage sont nombreuses : (dés)activation de
l'affichage des constellations ou de leurs "frontières"... Il y a plus
d'informations sur les différents objets célestes que vous ne pourrez
jamais en lire ! Pour peu que votre PC (notamment sa carte graphique)
soit assez puissant, ne manquez pas la grande beauté de ce logiciel,
propre à transformer le dernier des béotiens en amoureux du ciel.
Alternative : Celestia, Kstars (KDE)
Bien sûr, l'environnement Gnome d'Ubuntu
dispose de son propre dictionnaire (menu accessoires), mais celui-ci
n'est qu'une interface de lecture des dictionnaires en ligne. Il lui
faut une connexion Internet fonctionnelle. Il n'est pas à la hauteur de
Stardict, dictionnaire multilingue qui peut en outre s'intégrer à
LibreOffice Writer (p. ex. pour proposer des synonymes). Si vous avez
envie du Littré à demeure sur votre système, pas d'hésitation :
installez Stardict.
Si les Grandes Écoles daignaient se pencher sur
le logiciel Libre, nous verrions d'un très bon œil le remplacement de
Maple (ou Mathematica) par Maxima. Système de calcul formel léger et
efficace, il nous change agréablement de l'obésité de ses concurrents
commerciaux [9].
Maxima est essentiellement un programme en mode texte. La
copie d'écran ci-dessus provient de wxMaxima, qui est une des
interfaces graphiques possibles.

Notes
[1] permettant de modifier le texte a posteriori
[2] Mais si vous avez vraiment une telle tablette, GIMP la supportera aussi.
[3]
Dans le monde du Libre, les programmeurs ne s'autorisent à dépasser le
numéro de version "1" que lorsqu'ils considèrent que leur logiciel est
réellement abouti...
[4] SVG = Scalable Vector Graphics
[5] Ubuntu (depuis 9.04 Jaunty) supporte lui-même out of the box
les tablettes de marque Wacom, et aussi bien d'autres modèles plus
exotiques (Trust / Aiptek) moyennant quelques ajustements simples.
[6] Il
ne faut pas confondre KompoZer avec Composer, l'éditeur HTML de la
suite Internet Seamonkey. Les deux logiciels ont connu des
développement parallèles et devraient fusionner assez prochainement.
[7] On dit qu'il s'agit d'un fork de NVU.
[8] Si
vous envisagez l'achat d'un nouveau lecteur audio numérique, ne manquez
pas de vérifier sa compatibilité avec le format OGG.
[9] On parle de fatware ("inflagiciel").
Il est navrant de constater à quel point l'escalade dans les numéros de
versions contraste avec la stagnation, voire la régression, des
performances. Nous avons pu récemment comparer un tout récent Maple 13
64 bits avec "notre" version 9 (32 bits) et constater que le gain
était... négatif ou nul !
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